Face aux difficultés que rencontre Airbus, que propose Madame Royal ? D’abord un moratoire. La candidate socialiste est championne pour reculer devant les difficultés. C’est grave. Reculer devant les problèmes, c’est plonger les salariés d’Airbus dans l’anxiété alors que cette entreprise a besoin de réponses.
Quant à sa proposition de faire entrer dans le capital d'EADS les huit régions françaises concernées par l'aéronautique, la candidate socialiste crée un faux espoir. D’abord parce qu’une participation des régions serait financièrement intenable. Les régions pourraient investir quelques dizaines ou centaines de millions d'euros là où ce sont plusieurs milliards d’euros qui sont nécessaires pour recapitaliser le groupe. Ensuite parce qu’une participation des régions serait dommageable pour la gouvernance même de l’entreprise quand chacun s’accorde à reconnaître qu’une des grandes difficultés d’Airbus est précisément la dilution des responsabilités et celle du pouvoir de décision. Les Allemands et les Français font le même constat. En outre, ce n’est pas le rôle des régions d’être actionnaires de grands groupes industriels. D’ailleurs, la loi interdit à toute collectivité locale d’entrer dans le capital d’une entreprise privée. En revanche, l’UMP attend des régions qu’elles remplissent pleinement leur rôle dans le cadre de la politique de développement économique qui est de leur compétence vis-à-vis des entreprises sous-traitantes et des entreprises de la filière aéronautique.
Commentaires