Nicolas Sarkozy, évoquant un rêve à la Martin Luther King, s'est engagé dimanche à "remettre la fraternité au coeur du projet républicain" dans un discours à la jeunesse lors d'un rassemblement au Zénith de Paris.
"Je vous demande de faire le rêve que le peuple français tout entier se lève pour que la fraternité ne soit plus seulement un mot gravé sur le fronton des mairies, mais devienne une réalité entre les hommes et les femmes de notre pays", a lancé le candidat UMP devant quelque 8.000 jeunes réunis pour cette "Planète 2007".
Nicolas Sarkozy a cité le rêve de Martin Luther King devant le Mémorial Lincoln à Washington: "Si le rêve a pu changer l'Amérique, pourquoi ne permettrait-il pas aujourd'hui de changer la France?"
"Je rêve qu'un jour tous les enfants dont les familles sont françaises depuis des générations, tous les enfants de rapatriés et de harkis, tous les enfants d'immigrés, tous les petits-enfants d'Italiens, de Polonais et de Républicains espagnols, tous les enfants catholiques, protestants, juifs, musulmans puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité française", a ajouté M. Sarkozy.
"Je rêve que vous viviez dans une France où personne ne soit jugé à la couleur de sa peau, à sa religion ou à l'adresse de son quartier, mais bien sur la nature de son caractère", a poursuivi le candidat UMP. "Je rêve que tous les enfants de tous les quartiers, de toutes les couleurs, de toutes les religions qui habitent ce pays qui est le leur puissent partager la même fierté d'être Français, les mêmes rêves, les mêmes ambitions, qu'ils aient le sentiment de vivre dans le même pays, avec les mêmes chances, et avec les mêmes droits. Voilà mon rêve pour la France du XXIe siècle".
Nicolas Sarkozy s'est engagé à "combattre le communautarisme, négation de la République, en défendant la promotion d'une culture commune, celle de la France avec son identité, ses valeurs, ses convictions".
Il a une nouvelle fois assumé son discours sur l'identité nationale: "Si nous ne parlons pas de la France, comment s'étonner que ce qui nous sépare finisse par devenir plus grand que ce qui nous unit, que ceux qui nous rejoignent n'arrive plus à s'intégrer à un pays dont on ne prend même plus la peine de leur parler?"
Commentaires