"Personne n'a le monopole de la compréhension de ces problèmes", a souligné mercredi Nicolas Sarkozy au sujet des droits des femmes, lors d'une soirée de débats de l'association féministe "paroles de femmes", à Paris.
"Cette question doit être abordée par tous les courants politiques et par tous les candidats", a-t-il estimé à la veille de la Journée internationale des femmes et alors que sa principale adversaire, la candidate socialiste Ségolène Royal, est une femme.
Le candidat UMP a évoqué en particulier "le problème de la garde des enfants": "il n'y aura pas d'égalité entre hommes et femmes tant qu'il n'y aura pas la garde des enfants reconnu comme un droit opposable", a-t-il affirmé. Il veut donc "faciliter aux entreprises (la création de) crèches professionnelles". Il veut aussi, "et si je suis élu président de la République je le ferai, qu'on résolve le problème des orphelins de 16h", c'est-à-dire l'heure de la fermeture des collèges quand "les réunions importantes en France (dans le milieu professionnel) se font en fin d'après-midi".
M. Sarkozy a donc proposé "que tous les collèges et lycées de France prévoient des études encadrées" après 16h.
Concernant les disparités salariales entre hommes et femmes, "il ne suffit pas qu'un homme politique, fut-il président de la République, décide pour que ça se fasse", a-t-il constaté. Il a donc suggéré que ce sujet soit au menu d'une "conférence sociale entre partenaires salariés, partenaires patronaux, au mois de juillet 2007", pour "fixer un calendrier et un objectif". Et "au bout de deux ans, les entreprises où il y aurait une différence sur la parité entre les salaires auraient à rendre des comptes".
Nicolas Sarkozy a défendu son bilan au ministère de l'Intérieur. Auparavant, "la femme battue était obligée de quitter le domicile conjugal (...) C'est la victime qu'on chassait", a-t-il rappelé. "J'ai voulu changer cette loi: celui qui est le bourreau c'est lui qui doit partir".
De même, "j'ai voulu dans mes lois donner à la femme étrangère en France l'assurance qu'elle aurait un visa pour demeurer en France même si elle quittait son mari, alors même qu'elle était venue au titre du regroupement familial".
La France, "qui a inventé les droits de l'Homme, doit mettre les droits de l'Homme au service des droits de la femme", a plaidé le candidat UMP. Il a ainsi évoqué le cas "les infirmières bulgares scandaleusement embastillées depuis 7 ans en Libye" après avoir été accusées d'avoir transmis le virus du sida à des enfants. "Elles sont martyrisées pour un crime qu'elles n'ont pas commis" et "la France doit se mobiliser".
Evoquant le cas de l'otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Ingrid Betancourt, il a aussi assuré que, s'il était élu, il "demanderai(t) aux Américains de faire pression sur le président (Alvaro) Uribe pour que des négociations sérieuses soient engagées pour libérer Ingrid Betancourt".
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