Dans un communiqué du 26/02/2007, Roselyne Bachelot rappelle que, dans un article parue dimanche dans Le Parisien, la prétendue « démocratie participative » de madame Royal est enfin apparue pour ce qu’elle est en réalité : une démarche marketing qui masque mal une grande méfiance à l’égard des Français, des dirigeants de PME et de l’Etat Républicain :
- Sur le service minimum dans les transports publics en cas de grève, madame Royal reconnaît que « la liberté d’aller et de venir est un droit fondamental » mais refuse de rééquilibrer les choses pour qu’une minorité de grévistes ne prime plus sur la majorité des usagers ;
- Sur les délocalisations et les aides aux PME, madame Royal propose de rendre les syndicats co-gestionnaires des entreprises sans toutefois proposer d’en renforcer la représentativité, donnant ainsi la primauté à des syndicats peu représentatifs sur les dirigeants de PME.
- Sur la décentralisation, la candidate du PS imagine de super-régions internationales avec de nouvelles compétences, mettant ainsi les Régions en concurrence entre elles et avec l’Etat.
Le projet de madame Royal se précise : tout vaut mieux que faire confiance aux Français. Les partis politiques, la minorité de grévistes, les syndicats ou les Régions prendront systématiquement le pas sur l’intérêt général. Est-ce cela, la France plus juste que madame Royal appelle de ses vœux ?
Dès le lendemain sur France inter, madame Royal jouait une variation sur le même thème : laissez-moi faire, puisque « je suis une ancienne élève de l’ENA » ! Ne vous inquiétez pas, « les Français me retrouvent » et « on n’a pas grand-chose à reprocher à ce que j’avance » ! D’ailleurs, les critiques à mon endroit relèvent « d’une grande part de misogynie » ! Comme Narcisse devant la source, madame Royal a passé près de trois-quarts d’heure à contempler sa propre campagne, sans ressentir le besoin d’expliquer aux Français sa vision de l’avenir et les réponses concrètes qu’elle entend apporter à leurs problèmes.
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