J'ai entendu la prestation de François Bayrou lors de l'émission "Le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro" et lors du journal de 20 heures de TF1 et je dois dire que, même si il a effectué une percée dans l'opinion publique et dans les sondages, le candidat de l'UDF ne m'inspire aucunement confiance.
En effet, François Bayrou a montré son caractère : il est apparu revanchard, aigri face aux questions destabilisantes, opportuniste, imbu de lui, trop sur de lui.
Le candidat de l'UDF s'y croit déjà ! Il pense que l'élection présidentielle est déjà gagnée. Il n'est aucunement modeste et humble.
Or, une campagne électorale se gagne au soir du second tour, et son côté présomptueux fait injure à des millions de français et à la démocratie.
Que François Bayrou veuille être élu Président de la République, c'est son droit le plus strict.
Que François Bayrou croit en ses capacités, c'est tout à son honneur.
Mais que François Bayrou dise qu'il sera à coup sur élu alors que les jeux ne sont pas faits et que son électorat est le plus volatil de tous les candidats, c'est se foutre de la gueule des français à moins que .... les élections présidentielles soient un parfait canular et que tout soit déjà décidé à l'avance par certaines personnes bien haut placées. Dans ce cas, nous vivons dans un monde de dupe et François Bayrou serait un antidémocrate dangereux pour le peuple français.
D'autre part, le positionnement de François Bayrou consistant à s'opposer au système des partis politiques actuels est habile mais foncièrement malhonnête car il a fait parti du système, il s'en est nourri. N'oublions pas que ses 30 députés et lui-même ont été élus par les électeurs de droite et de l'UMP. N'oublions pas qu'actuellement l'UMP a décidé de ne pas présenter de candidats aux élections législatives dans les circonscriptions des députés UDF sortants afin de permettre à ce qui reste de ce parti d'avoir un groupe de députés à l'Assemblée Nationale et obtenir tous les avantages y afférents.
De plus, le candidat de l'UDF a été ministre de l'Education Nationale sous les gouvernements d'Edouard Balladur (1993-1995) et d'Alain Juppé (1995-1997). C'est facile maintenant de renier son propre camp alors qu'il a, grâce aux gouvernements de droite, bénéficié d'avantages privilégiés.
Quant à son souhait de former une sorte de gouvernement d'union nationale comprenant de personnes provenant de sensibilités diverses et variées, de gauche et de droite, c'est totalement utopique car même si il prend des personnalités non encartées PS et UMP, il faudra bien tenir compte des partis politiques actuels.
François Bayrou pense qu'en créant un parti démocrate qui rassemblerait outre les quelques milliers d'adhérents de l'UDF, d'indécis, et de quelques personnalités de gauche et de droite comme Corinne Lepage, Azouz Begag, Jean Peyrevalde, Pascal Lamy et Jean-Marie Cavada, il suscitera un grand élan populaire.
Or, il se fout le doigt dans l'oeil car il oublie que l'UMP et le PS sont des partis bien implantés composés d'adhérents, de militants et de sympathisants qui ont une capacité de conviction sur le terrain beaucoup plus importante que le parti du béarnais, et beaucoup de députés sortants PS et UMP seront réelus.
François Bayrou se fout le doigt dans l'oeil lorsqu'il affirme, sans le justifier d'ailleurs, que beaucoup de gens de droite et de gauche vont se rallier spontanément autour des candidats estampillés Bayrou.
En outre, en voulant gouverner avec des gens de droite et de gauche, il va, comme Nicolas Sarkozy l'a d'ailleurs indiqué, crée un immobilisme, une instabilité politique et un blocage des institutions puisque la France sera ingouvernable, entraînant ainsi la montée de l'extrêmisme car ce sera la seule alternative.
En voulant mettre de la proportionnelle aux élections législatives, le candidat de l'UDF rêve de recréer la 4ème République et d'avoir un rôle centrale comme sous la 4ème République où quelques députés centristes faisaient et défaisaient les gouvernements parfois désignés 48 heures auparavant. N'oublions pas que la 4ème République a duré seulement 12 ans (1946-1958) alors que la 5ème République dure depuis près de 50 ans (1958-2007).
Certes, il y a des abus dans la pratique de la 5ème République mais cette République dure et est toujours stable, quoiqu'en disent ses détracteurs.
Par ailleurs, on oublie une proposition de François Bayrou, qui se garde bien de l'énoncer et qui risque de provoquer un blocage définitif des institutions, c'est la reconnaissance du vote blanc en tant que suffrage exprimé.
En effet, le principe du vote blanc en tant que suffrage exprimé lors d'élections, c'est de permettre de comptabiliser ces votes blancs comme les votes pour tout autre candidat.
Le vote blanc a certes un avantage qui est de réconcilier les nombreux absentionnistes à la Chose Politique en leur permettant de voter pour aucun des candidats et que leurs votes soient comptabilisés.
Mais le vote blanc a un effet très pervers. En effet, que se passe t'il si le vote blanc recueille plus de 50% des suffrages exprimés au second tour d'élections. Le candidat qui arrive en second ne dispose de ce fait d'aucune légitimité et ne peut pas être élu. Alors on refait des élections, et on arrivera à chaque fois au même résultat. Cela bloquera définitivement la République, ses institutions et il y aura un risque très fort de créer un régime totalitaire, révolutionnaire et anti démocratique.
Je ne pense pas que les Français, épris des droits de l'homme et des libertés, veulent en arriver à un régime totalitaire.
De plus, le système que critique François Bayrou c'est en fait le système qui a été incarné par Giscard d'Estaing, Mitterand et Chirac. C'est d'ailleurs surprenant que François Bayrou tire un coup de chapeau à Jacques Chirac sur ses 12 ans de présidence, lors de son annonce de son intention de ne pas se représenter, et essaye de voir dans les messages présidentielles un possible soutien de Jacques Chirac pour le candidat de l'UDF alors que Jacques Chirac incarne le système tant rejeté. Cela signifierait qu'en fait, François Bayrou fait parti de ce système d'immobilisme et de magouilles en tout genre et en est le digne héritier, et qu'il est malhonnête vis à vis des français lorsqu'il prétend incarner un changement.
Alors, oui il faut changer le système. Oui, il faut changer de pratiques politiques. Oui il faut tirer un trait sur toutes ces années de manoeuvres et d'immobilsme.
Mais, il est nécessaire de se rendre compte que François Bayrou n'est pas celui qui conduira à cette rupture, à ce bouleversement des mentalités politiques. Le candidat de l'UDF maintiendra en fait et renforcera ce système.
Seul Nicolas Sarkozy pourra faire bouleverser les mentalités politiciennes.
Seul Nicolas Sarkozy pourra faire une rupture par rapport au système actuel.
Seul Nicolas Sarkozy envisage de remettre la France sur les rails, de permettre de sortir de cette crise des valeurs.
Seul Nicolas Sarkozy a les capacités et l'expérience adéquat pour faire bouger la France pour l'entraîner vers la voie de la réussite et de l'espérance.
D'ailleurs, contrairement à ce que prétendent ses détracteurs, il s'est opposé souvent à la politique menée par Jacques Chirac.
N'oublions pas qu'en 1995, il a soutenu Edouard Balladur au détriment de Jacques Chirac. Etait-il un traite, comme le prétendent ses détracteurs ? Non, il était tout simplement un visionnaire et un pragmatique car il savait que seul Edouard Balladur pouvait sortir la France de la crise où elle se trouvait et que Jacques Chirac en était incapable puisqu'il avait une sensibilité de gauche.
N'oublions pas qu'à partir de 2002, Nicolas Sarkozy a commencé à mener campagne en se positionnant comme étant l'homme de la rupture. Il ne s'est pas ménagé et a montré qu'il était apte à montrer une voie différente rompant à cet immobilisme latent qu'incarnait Jacques Chirac.
N'oublions pas également que, même s'il a été membre du gouvernement et président de l'UMP, Nicolas Sarkozy n'était pas maître de la politique du gouvernement et des orientations présidentielles. Il ne pouvait pas appliquer sa propre politique même s'il le souhaitait.
N'oublions pas que le candidat de l'UMP n'a jamais été nommé, par Jacques Chirac, premier ministre.
N'oublions pas enfin la phrase assassine de Jacques Chirac : "Je décide, il exécute" qui en dit long sur les difficultés de Nicolas Sarkozy de faire changer le système en présence de personnalités politiques archaïques, même si il a fait beaucoup de choses en tant que Ministre de l'Intérieur et Ministre des Finances.
Maintenant que nous sommes en pleine campagne électorale, Nicolas Sarkozy est totalement libéré et incarne vraiment cette rupture tant attendue et espérée des français. D'ailleurs, il a indiqué qu'il n'est l'héritier de personne, ce qui en dit long sur ce qu'il pense réellement du système.
Quant au programme électoral de François Bayrou, je n'en dirai que quelques mots: il est flou, morne, insipide et n'ouvre aucune espérance pour la France et les français alors que le programme de Nicolas Sarkozy est cohérent, pragmatique, visionnaire et possède des valeurs telles que le courage, le travail, l'effort et le mérite ainsi que la reconnaissance, des valeurs d'espoir pour la France et les français.
Ce sont les raisons pour lesquelles, je ne voterai jamais pour François Bayrou qui est dangereux pour la France et les français, qui est un arriviste et un opportuniste, qui est mou et immobile, qui est un dangereux manipulateur assoiffé de pouvoir et qui, si il est élu, entraînera la France dans le chaos.
Ce sont les raisons pour lesquelles, je voterai pour Nicolas Sarkozy qui est le seul à incarner un avenir radieux pour la France et les français.
J'incite ceux qui ne se sont pas prononcés définitivement quant à leurs intentions de vote de bien réfléchir et de savoir ce qu'ils veulent pour eux, pour leurs enfants et pour la France d'aujourd'hui et de demain car si ils font le mauvais choix en votant pour un candidat de l'immobilisme, ils seront dans une situation périlleuse.
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