Nicolas Sarkozy a martelé mardi sa volonté de continuer à parler de l'identité nationale pour rompre avec une politique "qui ne dit rien" et "ne pas laisser le monopole de la Nation" à Jean-Marie Le Pen.
"Parler de l'identité nationale ne me fait pas peur", a lancé le candidat UMP lors d'une réunion publique à Besançon en réponse aux critiques de ses adversaires sur sa proposition d'un "ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale".
"J'ai bien compris que pour certains dire identité nationale, c'est un gros mot, ce n'est pas convenable, c'est un sujet tabou", a remarqué M. Sarkozy. "J'ai parfaitement entendu qu'il était dangereux de s'aventurer sur ce terrain et qu'un homme politique soucieux de sa carrière devait éviter ce sujet, mais moi je ne crois pas à la politique qui ne dit rien, qui ne pense rien, qui ne croit en rien et qui préfère se taire plutôt que d'assumer ses convictions".
Dans cette campagne, "je veux dire la vérité aux Français, je veux être sincère, honnête, c'est ma conception de la politique", a poursuivi le ministre de l'Intérieur. "C'est l'idée que je me fais de la dignité de fonction présidentielle, c'est la ligne de conduite que je me suis fixée, je n'en changerai pas. Personne ne m'en fera changer".
Nicolas Sarkozy a répété que que la France traverse une crise d'identité "grave, profonde, dangereuse". "A nous contester le droit de parler de notre identité, nous créons les conditions d'une crise identitaire", a estimé le candidat UMP.
"Je ne laisserai pas le monopole de la Nation à l'extrême droite qui l'incarne si mal. Je veux parler de la nation française, parce que je n'accepte pas l'image qu'en donne Jean-Marie Le Pen", a-t-il martelé.
Il a répété que l'affirmation de l'identité nationale était la "condition de l'intégration réussie". "Comment réussir l'intégration de ceux que nous accueillons si nous ne prenons pas la peine de leur parler du pays où ils veulent vivre?", s'est-il interrogé.
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