Nicolas Sarkozy a dénoncé mardi le "faux procès" instruit par "l'intelligentsia" et les critiques "outrancières" de Ségolène Royal contre sa proposition de créer un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.
"Le Pen au deuxième tour, une intégration qui est en panne, la moitié des Français qui ne votent pas, la crise d'identité que connaît notre pays: et on s'étonne que je réfléchisse!", s'est exclamé le candidat UMP lors d'un déplacement à Vesoul (Haute-Saône).
"Je suis candidat à la présidence de la République, c'est quand même normal que je parle de la France", a ajouté M. Sarkozy.
Le candidat UMP a jugé "outrancier" le commentaire de Ségolène Royal, qui a jugé "ignoble" sa proposition.
"Nous sommes le seul pays où une petite intelligentsia considère qu'on n'a pas le droit de parler d'identité nationale", s'est-il agacé. "Il est curieux de dire qu'il ne faut pas qu'une seule culture dans le monde, la culture américaine, et contester à la France d'avoir une identité".
Nicolas Sarkozy, accusé de chasser les électeurs du Front national, a affirmé qu'il n'y avait "rien d'opportuniste" dans sa proposition. Il a rappelé avoir parlé pour la première fois de l'identité nationale lors d'une réunion publique à Nîmes le 9 mai 2006. "J'ai le sentiment d'être tout à fait compris", a-t-il dit.
A ses yeux, il s'agit d'un débat "à la hauteur d'une présidentielle". "Je lis à longueur d'articles: 'vous n'êtes pas au niveau de la campagne'. Je m'y mets au niveau de la campagne, celui de l'identité nationale", a conclu M. Sarkozy. "Il faut que je m'occupe des Français et un peu moins des commentaires qu'on fait au nom des Français".
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