L'écrivain Maurice Druon, un des derniers "Compagnons de la Libération" encore vivants, soutient Nicolas Sarkozy.
"C'est ma descendance", a déclaré l'académicien, co-auteur du "Chant des partisans", qui fut un des compagnons du chef de la France Libre pendant la seconde guerre mondiale, à propos du ministre de l'Intérieur. "Si il avait eu l'âge, il aurait été chez de Gaulle avec moi, sûrement."
En déplacement en Gironde, le président de l'UMP était venu rendre visite à ce gaulliste historique dans le village d'Artigues de Lussac, au milieu de quelques-uns des vignobles les plus célèbres du Bordelais.
Il a rappelé qu'il avait eu ses "premières émotions littéraires" à la lecture du "best seller" de Maurice Druon, "Les rois maudits".
Nicolas Sarkozy était accompagné de quelques uns des ténors de l'UMP - le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre Alain Juppé, l'ex-chef du gouvernement Jean-Pierre Raffarin, les ministres de la Défense, de l'Agriculture, de l'Equipement et du Budget Michèle Alliot-Marie, Dominique Bussereau, Dominique Perben et Jean-François Copé.
Les membres de cette petite délégation ont récusé la comparaison avec les "éléphants" du Parti socialiste, qui se sont rassemblés derrière la candidate du PS, Ségolène Royal.
"Restez poli !" a lancé Alain Juppé à un journaliste qui l'interpellait sur ce thème.
"Je dirais plutôt que ce sont des tigres ou des lions", a pour sa part déclaré Maurice Druon.
Puis Nicolas Sarkozy, Maurice Druon et leur suite sont allés inaugurer une plaque donnant le nom de l'académicien à la place centrale du village.
"Nous ne pouvons pas ne pas penser cette année aux vendanges prochaines, les vendanges précoces, les vendanges électorales qui, dans quelques semaines vont se dérouler et dont dépend l'avenir français", a déclaré Maurice Druon lors de cette cérémonie. "Je me tourne alors vers vous, mon cher Nicolas Sarkozy, qui incarnez cet avenir (...) et qui avez l'énergie suffisante et le talent pour l'assurer."
Et d'ajouter à propos des "si hauts personnages politiques" venus avec le ministre de l'Intérieur, parmi lesquels d'anciens rivaux du président de l'UMP :
"Ils sont là pour vous, pour témoigner que c'est vous qu'ils veulent pour endosser les responsabilités suprêmes. Dans leur démarche, les intérêts personnels passent au second plan."
Plus tard, lors d'une réunion publique à Bordeaux, Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de rendre hommage à Alain Juppé, fondateur de l'UMP, qui fut longtemps considéré comme le dauphin du président Jacques Chirac avant d'être rattrapé par les affaires politico-judiciaires de la Ville de Paris.
"Il y a quelque chose qui me dit qu'on n'a pas fini de travailler ensemble", a lancé le candidat de l'UMP à l'adresse du maire de Bordeaux.
Mais c'est en citant quelques phrases du "Chant des partisans", en hommage à Maurice Druon présent dans le hall du parc des exposition de Bordeaux où se tenait le meeting, qu'il a conclu son discours.
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