Le programme économique de François Bayrou est tout sauf un programme. La social-économie n'est apte à provoquer ni supplément de justice sociale, ni sursaut économique. C'est un culte à l'immobilisme et donc la porte ouverte à tous les dangers : régression sociale, perte de pouvoir d'achat pour les classes moyennes, inefficacité économique.
François BAYROU s'inspire des idées de Nicolas SARKOZY en moins bien, en plus étriqué, en moins fort. En restant au milieu du gué, les mesures qu'il imagine ne sont pas à la hauteur des défis que la France doit relever.
Quelques exemples :
- Le défi de la maîtrise de notre dette et de la dépense publique
François BAYROU est plus dépensier et moins vertueux sur ce sujet que Nicolas SARKOZY : Quand Nicolas SARKOZY propose de maîtriser toutes les dépenses publiques, celles de l'Etat mais aussi celles des collectivités locales et des organismes sociaux pour aboutir à un endettement de 60 % du PIB en 2012, François BAYROU ne parle que des dépenses de l'Etat et ignore les 2/3 des autres dépense publiques. Dans ces conditions, il fait moins bien que les Gouvernements de Jean-Pierre RAFFARIN et de Dominique de VILLEPIN et rend intenable l'objectif de parvenir à un taux d'endettement de 60 % (0 % d'augmentation en volume des dépenses de l'Etat depuis 4 ans).
- Le défi du pouvoir d'achat et de l'emploi
François BAYROU propose des mesures au mieux timides, au pire créatrice de dépenses supplémentaires. Il propose une revalorisation des heures supplémentaires, dont le gisement dans les PME est énorme, plus faible que Nicolas SARKOZY. Un salarié rémunéré au SMIC gagnera 15 % de plus en effectuant des heures supplémentaires avec Nicolas SARKOZY qu'avec François BAYROU.
Par ailleurs, la curieuse proposition de permettre l'embauche de deux salariés de plus sans charges patronales en finançant cette mesure par la suppression des allègements de charges, conduira à des dizaines de milliers de licenciements.
- Le défi du financement du programme
Le programme de François BAYROU n'est pas financé. Les recettes prévues sont au-delà de l'imprécision : contrat de solidarité avec les collectivités territoriales (?) suppression de la moitié des aides à l'emploi (lesquelles ? quid des zones franches ?), modernisation de l'Etat (que propose François BAYROU sur les effectifs de la fonction publique qui représente 45 % des dépenses de l'Etat ?), plafonnement progressif des niches fiscales (que veut dire progressif ?).
La social-économie ne repose en réalité que sur une absence de choix. Ni social, ni économique, ce programme c'est 22 milliards de trop !
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