(AFP) - François Fillon, conseiller politique du candidat UMP à la présidentielle Nicolas Sarkozy, a estimé dimanche que s'il y avait "un vide, comblé par les rumeurs", dans la campagne électorale, "c'est que le PS n'a pas assez travaillé".
Lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le sénateur de la Sarthe a jugé que le climat de la campagne résultait "d'un déséquilibre". "Nous avons un projet" tandis que "la gauche n'a pas travaillé pendant cinq ans", alors qu'elle "avait le devoir de comprendre pourquoi elle s'était trouvée dans la situation du 21 avril 2002".
"Ce n'est pas Ségolène Royal qui est en cause", a dit l'ancien ministre. "C'est le PS qui n'a pas fait l'effort de modernisation de sa pensée".
Cette situation a créé, selon M. Fillon, "un vide comblé par une série de rumeurs, de mensonges, de rideaux de fumée".
"Le temps s'écoule et le débat de fond ne s'engage pas", a-t-il regretté, ajoutant: "On ne voudrait pas que le pays soit privé à nouveau de débat", comme en 2002.
M. Fillon a dénoncé les "attaques" du Parti socialiste contre Nicolas Sarkozy. "La force de ces attaques de la gauche a commencé avec un document incroyable", a-t-il fait remarquer, en faisant allusion à un texte écrit sous la direction d'Eric Besson (PS), qu'il a qualifié de "torchon".
Il a par ailleurs dénoncé comme "fausses" les accusations d'enquêtes des RG sur le patrimoine du couple Hollande/Royal ou sur le voisinage du QG de campagne de M. Sarkozy. "Il n'y a jamais eu d'enquête", a-t-il assuré.
"On ment une fois, deux fois, à la fin, c'est une vérité", a-t-il affirmé, assurant qu'il fallait "beaucoup de calme et de sérénité pour résister à toutes ces attaques", même si "parfois, le sang nous monte à la tête".
Concernant les appels du PS à la la démission du candidat Sarkozy du ministère de l'Intérieur, M. Fillon a estimé: "on ne change pas les règles de la République quand on perd".
"Ces règles sont bonnes quand Jospin, Premier ministre en 2002, est candidat, mauvaises quand Sarkozy est candidat. Le maire d'une grande ville doit-il démissionner quand il se présente aux élections municipales?", a-t-il demandé, citant Jean-Marc Ayrault, maire PS de Nantes et observant qu'un maire a aussi un rôle dans l'organisation des élections.
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