François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, a défendu dimanche la décision des Renseignements généraux de continuer à recueillir des informations sur l'ancien dirigeant de Greenpeace Bruno Rebelle après son ralliement à l'équipe de campagne de Ségolène Royal.
"Ce n'est pas parce que M. Rebelle tout d'un coup est arrivé dans l'état-major de Mme Royal qu'il est devenu une blanche colombe", a-t-il déclaré lors du Grand Jury RTL-"Le Figaro"-LCI.
Le Parti socialiste s'interroge sur les motifs de l'actualisation de la fiche des RG de Bruno Rebelle après le 4 janvier, où il est publiquement devenu le conseiller pour l'environnement de la candidate socialiste à l'Elysée. Les RG sont placés sous l'autorité de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et candidat UMP à la présidentielle.
Rappelant que "Greenpeace a mené contre l'Etat français de véritables opérations militaires", François Fillon a jugé "naturel" que Bruno Rebelle "fasse l'objet d'un minimum de renseignements, d'informations". "Ce n'est pas parce qu'il est dans un état-major politique qu'il a changé. Il a une activité, des engagements et l'Etat doit se protéger contre des attaques", a affirmé le conseiller de Nicolas Sarkozy.
"Quant aux autres accusations d'utilisation des RG (...) elles étaient toutes fausses. Il n'y a jamais eu d'enquête sur le patrimoine de M. Hollande et de Mme Royal", a affirmé François Fillon. "Quant aux écoutes sur Mme Royal, le seul téléphone qui écoute Mme Royal, c'est le téléphone portable de ses amis", a-t-il soufflé, en ironisant sur les fuites sur la réunion à huis clos du PS via un mobile laissé allumé par l'un des participants.
Alors que le PS demande au candidat UMP de quitter la place Beauvau avant l'élection présidentielle, François Fillon a estimé qu'il y avait "quelque chose d'anti-républicain" dans "l'attitude de la gauche à l'égard de Nicolas Sarkozy".
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