On pourrait légitimement se poser la question si Ségolène Royal n'a pas déjà perdu l'élection présidentielle à moins de 65 jours du premier tour.
En effet, il semble que l'effet Villepinte est retombée immédiatement. On pourrait même affirmer qu'il n'a jamais existé si l'on prend en considération d'une part, tous les sondages réalisés après son meeting le 11 Février 2007, et d'autre part les commentaires sur internet des lecteurs des journaux tels que Le Monde, Libération et le Nouvel Obs qui sont perplexes sur la crédibilité des 100 propositions, qu'ils jugent démagogiques.
De plus, le malaise au sein du Parti Socialiste, qui existait avant le 11 Février, ne s'est pas dissipé.
La démission de Eric Besson de son poste de Secrétaire National au sein du PS en est une des preuves flagrantes.
D'autre part, Ségolène Royal apparaît comme une candidate autoritaire voulant tout contrôler et donnant des bons points aux bons élèves et des mauvais points à ceux qui refusent de se plier à sa méthode.
Elle prone l'ordre juste en donnant un carton jaune à son porte parole puis maintenant à son parti puisqu'elle indique que l'ordre juste doit aussi s'appliquer au Parti Socialiste.
De plus, les ténors socialistes, les élus socialistes ne sont pas associés à la campagne de leur candidate. Dernier fait : la réunion avec Ségolène Royal et les députés socialistes, qui devait avoir lieu à huit clos, s'est tenue en présence des journalistes. Lors de cette réunion, Ségolène Royal aurait délivré un discours pour expliquer la teneur de ses 100 propositions et, à la fin de son discours, aurait quitté la salle sans serré les mains des parlementaires qui étaient présents.
Or, une campagne électorale présidentielle ne peut pas se faire seule et doit être relayée par les élus sur place, ce qu'a parfaitement compris Nicolas Sarkozy qui a su rassembler non seulement l'ensemble de sa famille politique mais également au delà de l'UMP.
En voulant tout contrôler, en refusant d'associer les ténors et élus socialistes dans sa campagne, en donnant des bons et mauvais points, Ségolène Royal agace ses sympathisants et son électorat et se prive de tout relais, et notamment les élus socialistes, sur le terrain pour effectuer de manière efficace sa campagne électorale.
Il en résulte que le dynamisme se trouve du côté de Nicolas Sarkozy qui a su rassembler et s'entourer d'une équipe de professionnels aguerris, et non pas du côté de la candidate socialiste qui effectue une campagne d'un amateurisme flagrant.
Il est évident, comme je l'avais déjà souligné, que Ségolène Royal aura du mal à rebondir surtout qu'elle apparaît de plus en plus inexpérimentée sur les dossiers et a commis des bourdes importantes, alors qu'elle était dans l'opposition depuis 5 ans et qu'elle avait suffisament le temps de préparer un programme cohérent.
Il semble effectivement qu'elle risque de connaître un désastre électoral, qui d'ailleurs ne semble inquièter nullement ses anciens rivaux au sein du PS, Dominique Strauss Kahn et Laurent Fabius qui n'ont pas apparus très enthousiastes à Villepinte. Et on pourrait se demander si cette attitude n'est pas voulue.
Cependant, il reste encore 65 jours de campagne et beaucoup de surprises peuvent avoir lieu.
De plus, il serait maladroit de sous estimer Ségolène Royal. En effet, la candidate socialiste ne s'est pas, du moins pour le moment, effondrée. Elle a su, lors de la désignation au sein du PS, faire face à ses rivaux et a gagné l'investiture de son parti. Elle a des qualités et un tempérament de fer. Elle est et reste une adversaire très dangereuse pour Nicolas Sarkozy. Elle a, j'en suis certain, de nombreux atouts dans sa main qui peuvent lui permettre de remonter la pente, même si cela sera de plus en en plus difficile au fur et à mesure que l'échéance se rapproche.
Il est d'ailleurs indispensable, et c'est ce que fait Nicolas Sarkozy qui ne se considère pas comme un favori mais plutôt comme un challenger.
Il est nécessaire de rester humble, prudent, de ne pas faire de triomphalisme, et de se concentrer sur la campagne et le programme du candidat de l'UMP, sur les dialogues et rencontres avec les français, sur l'écoute des français car la campagne électorale se termine le 06 Mai à 20h00 et non pas avant.
En continuant ainsi, Nicolas Sarkozy suscitera l'adhésion d'une grande majorité des français et remportera l'élection présidentielle.
En France, nous sommes dans un pays démocratique. Et dans les pays démocratique c'est le vote des électeurs qui détermine qui est élu, rien d'autre.
Alors toute les suppositions sur le résultat d'un scrutin à 2 mois n'ont la valeur que ceux qui y croient.
zeloise
Rédigé par : zeloise | 17 février 2007 à 05:34