Nicolas Sarkozy reste humble, malgré les déconvenues répétées de Ségolène Royal.
Lors d'un meeting à Saint-Denis de la Réunion réunissant plus de 4.000 personnes,le Ministre de l'Intérieur a affirmé : "Alors qu'il semble qu'un certain nombre d'études montrent que notre campane va plutôt bien, moi je suis venu vous dire que je suis un challenger, que je ne serai jamais un favori, parce que ma vie et l'histoire de ma vie, c'est de partir de tout en bas pour aller tout en haut. Il me reste une marche".
Le candidat de l'UMP a cité un proverbe africain déclamé quelques heures plus tôt par le président du Conseil régional de La Réunion, Paul Vergès, fondateur du Parti communiste réunionnais : "Si tu ne sais pas où tu vas, souviens-toi d'où tu viens."
"Je n'ai pas oublié d'où je viens et je veux vous le dire : je suis très humble devant le jugement des Français", a-t-il rappelé lors du meeting. "Si je suis ici aujourd'hui, c'est parce que j'ai une longue route derrière moi. Il y a eu des succès et des échecs, des moments heureux et des épreuves et de tout cela j'ai fait une expérience, et c'est pour cela, aujourd'hui, que je me sens prêt à parler à 64 millions de Français."
Nicolas Sarkozy a recommandé aux électeurs de bien réfléchir avant de choisir celui ou celle qui sera le président de la République.
Il a indiqué : "Demain, il sera trop tard pour dire 'on s'est trompé'. C'est maintenant qu'il faut réfléchir. Et c'est presque maintenant qu'il faut décider".
"Je ne parle pas à ceux qui sont convaincus parce que, pour moi, aucun d'entre vous n'est définitivement acquis", a-t-il ajouté. "Mais, à l'inverse, aucun d'entre vous n'est perdu à mes yeux parce que chacun étant français, j'ai le devoir de prendre son espérance ou sa souffrance en compte" et a conclu par cet appel aux 780.000 Réunionnais : "Je suis venu vous dire que j'ai besoin de vous."
Cependant, le candidat de l'UMP a su rassembler ceux qui furent ses rivaux, comme la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, ou ceux qui étaient des fidèles du président Jacques Chirac, comme Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
Nicolas Sarkozy aurait confié aux journalistes qui l'accompagnent qu'avec Ségolène Royal, il voit l'effet que ça fait de ne pas associer des gens à sa campagne. Il précise que s'il n'avait pas associé ses anciens rivaux à sa campagne, cela aurait donné une image de sectarisme, et se pose la question de la crédibilité de l'ouverture politique qu'il propose si il n'avait pas été capable de la faire au sein de sa famille politique.
Le candidat de l'UMP ajoute que beaucoup "se joue sur ce qu'on a à dire" et précise que lorsque l'on a quelque chose "à dire, on a une stratégie, un style, une équipe pour le dire".
Pour le Ministre de l'Intérieur, Ségolène Royal, "c'est, un coup on fait du Blair, un coup on fait à gauche, un coup on ne parle pas de moi, un coup on m'attaque, un coup on attaque les médias.
Nicolas Sarkozy a également fait allusion à la démission d'Eric Besson de son poste de secrétaire national du PS à l'économie en indiquant qu'il est "convaincu que la France mérite une équipe. La France ne mérite pas un homme ou une femme seule", et que "cette équipe doit être cohérente. Chacun doit s'y trouver bien et prendre toute sa place. Si on rassemble sa famille, on peut rassembler la France."
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