André Santini abandonne le candidat de l'UDF pour Nicolas Sarkozy. Le député-maire d'Issy-les-Moulineaux explique les raisons qui le conduisent à soutenir le candidat de l'UMP plutôt que François Bayrou lors de l'élection présidentielle, dans un entretien publié dans "Le Journal du Dimanche".
"Je rallie un homme, Nicolas Sarkozy, mais pas un parti parce que j'ai toujours été libre dans un parti libre", souligne-t-il. "Ma démarche n'est pas solitaire, beaucoup de militants et d'élus (...) veulent, comme moi, contribuer de manière constructive à la campagne présidentielle. Nous voulons le faire avec Nicolas Sarkozy car c'est le seul candidat en mesure de l'emporter, à soulever assez d'enthousiasme pour entreprendre les réformes dont la France a besoin".
"Je considère qu'il est important de le soutenir dès le premier tour pour que sa légitimité soit plus forte encore quand il sera élu", poursuit André Santini. "Je ne pense pas que la présence de Le Pen au second tour puisse être écartée d'emblée et que nous puissions prendre le risque de renouveler le 21 avril 2002 à l'envers".
Le député-maire d'Issy-les-Moulineaux affirme n'avoir subi aucune pression pour rejoindre le ministre de l'Intérieur. "J'ai toujours été libre, donc personne aujourd'hui, ni à l'UMP, ni à l'UDF, ne peut me menacer de représailles quelle que soit ma position", relève-t-il. "J'ai une réelle amitié pour Nicolas Sarkozy. Je pense sincèrement qu'il peut être l'homme du vrai changement".
Il explique avoir prévenu François Bayrou de son choix. "Nous nous sommes vus deux fois l'autre semaine. Il m'a dit 'si tu es ami avec Sarkozy, tu es libre'. Vous voyez, il le reconnaît", raconte-t-il, avant d'exclure tout départ de l'UDF. "Je viens de réunir ma section qui souhaite que je reste son président et qui comprend très bien ma position. Et puis n'oubliez pas que la présidentielle n'est pas une affaire de parti", conclut André Santini.
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