Nicolas Sarkozy a exprimé dimanche sa volonté d'être "un président pour tous les Français" s'il est élu le 6 mai prochain à l'Elysée.
"Si je suis élu, je serai un président pour tous les Français, y compris celui qui ne m'aura pas choisi", a promis le candidat UMP lors de la première réunion de ses comités de soutien locaux à Paris à La Mutualité. "Je ne serai pas là pour moi-même, je n'agirai pas pour moi-même et ne parlerai pas pour moi-même. Je serai là pour la France, je n'agirai que pour elle, je ne parlerai que pour elle. Je ne parlerai pas en mon nom mais au nom de tous les Français".
Nicolas Sarkozy s'est engagé à être le "porte-voix", le "porte-parole" de "ceux que l'on n'entend jamais, de ceux dont la voix est trop faible, des plus humbles, des plus vulnérables". "Je ne serai pas le président d'une France contre une autre. Je ne serai pas le président d'une faction. Je ne serai pas le président d'un clan", a-t-il dit, promettant de gouverner "dans un esprit d'ouverture".
Le candidat UMP s'est de nouveau engagé à promouvoir une "démocratie irréprochable", "où le critère de compétence l'emporte sur celui des amitiés et des connivences".
M. Sarkozy a réitéré sa proposition de faire auditionner par les commissions parlementaires les candidats aux nominations à "certains postes à hautes responsabilités". Il a souhaité que leur nomination soit ratifiée par un vote à la majorité qualifiée, "pour que l'opposition ait son mot à dire".
Le candidat UMP s'est en outre engagé à renforcer les garanties apportées aux libertés individuelles "par l'adoption d'un habeas corpus à la française", dont il n'a pas précisé le contenu.
Hostile à une VIe République, Nicolas Sarkozy s'est dit "convaincu que la France n'a pas besoin d'un bouleversement institutionnel mais d'un nouveau rapport au pouvoir et à la politique fait de davantage de sincérité, de tolérance et de respect, d'honnêteté".
Selon lui, "ce ne sont pas les institutions de la Ve République qui menacent la démocratie et la République, mais l'attitude de ceux qui prétendraient tout savoir et qui veulent faire la leçon à tous les autres alors qu'ils n'ont cessé d'échouer à résoudre les problèmes des Français".
A ses yeux, la France "ne souffre pas d'une crise institutionnelle mais d'une crise morale".
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