Nicolas Sarkozy contre la privatisation d'EDF

Dans une interview du 31/01/2007 à la télévision américaine, Nicolas Sarkozy s'est dit hostile à la privatisation d'EDF.

"Moi, je ne suis pas pour la privatisation d'EDF", a dit le ministre de l'Intérieur, interrogé dans le cadre du "Charlie Rose Show", diffusée mercredi soir.

"Pourquoi ? Parce que si EDF n'avait pas joué un rôle majeur, nous n'aurions pas le programme nucléaire qui a été lancé à l'époque par le général de Gaulle" en France, a-t-il ajouté.

Lors de son passage au ministère de l'Economie et des Finances, en 2004, Nicolas Sarkozy a présidé à l'ouverture du capital d'EDF. Il a cependant fait inscrire dans la loi d'août 2004 une disposition interdisant à l'Etat de détenir moins de 70% de l'électricien français. Accusé par la gauche de défendre une ligne ultra-libérale, Nicolas Sarkozy a réaffirmé à Charlie Rose, célèbre interviewer américain, qu'il n'était pas "l'ennemi de l'Etat". "Un grand pays a besoin d'un Etat", a-t-il dit. "Je crois que l'Etat peut jouer un rôle central mais qu'on doit réduire les dépenses de l'Etat (...) Je ne suis pas un idéologue, je suis un pragmatique." "Je crois dans le capitalisme, je crois dans l'économie de marché, je crois dans la concurrence", a également dit le président de l'UMP. "Mais je veux un capitalisme avec une éthique, je veux une concurrence loyale." Sur PBS, Nicolas Sarkozy a estimé également que sa rivale socialiste "est une bonne candidate et que le combat sera rude" pour l'élection présidentielle. "Madame Royal a beaucoup de qualités. Si elle est là où elle est maintenant, c'est qu'elle a de nombreuses qualités et je la respecte, mais les idées socialistes ne sont pas des idées modernes", a déclaré le candidat UMP, selon un script de ses propos traduits en anglais et transmis à l'AFP. Il a ajouté en outreq u'il "serait arrogant de dire" que Mme Royal  n'est pas à la hauteur. "Ce n'est pas à moi de la juger. C'est aux Français de décider, pas à moi." "Je veux que pour une fois en France on vote pour un candidat et pas contre un autre candidat (...) je ne veux pas construire mon succès sur les faiblesses de autres, c'est à moi de mériter ce succès."