La "police des polices" pense avoir identifié le fonctionnaire à l'origine de la fuite concernant une note des Renseignements généraux (RG) sur Bruno Rebelle, ex-dirigeant de Greenpeace ayant rejoint Ségolène Royal, en la personne d'un officier syndicaliste, a indiqué à l'AFP une source policière, confirmant une information du site internet du Figaro. L'IGPN, selon la source policière, doit "saisir la justice jeudi".
"L'enquête a permis à l'Inspection générale de la police nationale de diriger ses soupçons sur la personne d'un officier de police de la section Contestation et Violence des RG, représentant du syndicat Sud-police", a déclaré cette source. Selon elle, cette personne est l'objet de "très forts soupçons".
Le syndicat Sud n'a pu être joint mercredi soir pour réagir à ces informations.
Selon le site internet du Figaro, les "soupçons" de l'IGPN "portent sur un officier de police militant d'extrême gauche". L'IGPN, selon le site, "a déjà procédé à une dizaine d'auditions de fonctionnaires des RG dans le cadre d'une enquête administrative diligentée par le directeur général de la police nationale".
Le site affirme que l'IGPN "a également saisi des disques durs d'ordinateurs à la direction centrale des RG dont les premières analyses se sont apparemment révélées fructueuses. Sa requête auprès du tribunal de grande instance de Paris se fonderait sur un faisceau d'éléments jugés +troublants+".
Bruno Rebelle a déposé plainte contre X avec constitution de partie civile le 26 janvier.
"J'attends beaucoup que la justice fasse la lumière intégrale sur cette affaire", a-t-il déclaré samedi, après consultation de son épais dossier établi par les RG.
"Le coeur du problème est que les services doivent savoir que je n'ai plus de responsabilités à Greenpeace depuis décembre 2006 et donc que je n'ai plus à être fiché", avait dit M. Rebelle. Ce dernier a dénoncé "des tentatives de déstabilisation de l'équipe de Ségolène Royal".
Dans le dossier, M. Rebelle dit avoir découvert une coupure de presse du 7 janvier faisant état de son entrée dans l'équipe de Mme Royal et une note du 22 janvier - la dernière en date - relatant son ralliement politique et son départ de l'association écologiste.
Soupçonné par le PS d'être à l'origine de l'enquête sur M. Rebelle, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, également candidat UMP à l'élection présidentielle, a formellement démenti cette hypothèse.
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