Rien ne va plus rue de Solférino !
Après les nombreuses bourdes (Québec, Justice Chinoise, ...), l'absence de connaissance des dossiers (sous marins, ...), la cacophonie du PS notamment en matière de fiscalité, les gaffes d'un des portes paroles de la candidate socialiste qui lui a valu un carton jaune, l'absence de cohésion dans la campagne des socialistes (affaire du mobile resté ouvert lors de la réunion du conseil national des socialistes, les "rumeurs" (RG, oreillette, ...) totalement infondées à l'encontre de Nicolas Sarkozy et qui ont eu un effet boomerang, l'absence de programme de la candidate socialiste jusqu'au 11 Février, on pouvait penser que le meeting à Villepinte de Ségolène Royal et son discours programme de 100 propositions allaient relancer sa ampagne et lui permettre de rebondir auprès des français.
Or, il n'en est rien.
En effet, tout d'abord le programme de Ségolène Royal comporte qu'un catalogue de propositions et de mesures qui sont, pour une bonne partie difficilement tenable à moins de recourir à la hausse des impôts.
D'autre part, le programme souffre de lacunes évidentes : il ne contient pas une vision pour la France; il ne contient pas de chiffrages précis concernant le coût et le financement, même si depuis, le Parti Socialiste a tenté de donner une estimation de chiffrage bien en dessous de la réalité.
En outre, le programme de Ségolène Royal, même s'il a suscité l'adhésion d'une parti des adhérents, militants et sympathisants du PS, n'arrive pas à convaincre les français puisque 4 sondages réalisés après le meeting de Villepinte montrent que Nicolas Sarkozy creuse l'écart à l'encontre de la candidate socialiste.
Enfin, on apprend que Eric Besson, secrétaire national du PS chargé de l'économie, vient de démissionner et qu'il aurait eu, lors d'une réunion délicate au sein du PS, des heurts avec le premier secrétaire du Parti Socialiste notamment sur la question du chifrage du programme.
Décidement, la campagne électorale de la candidate socialiste n'est pas de tout repos et manque d'harmonie, de sereinité. Cela fait très désordre et c'est le moins que l'on puisse dire. Et c'est extrêmement préoccupant pour la candidate socialiste. En effet, si Ségolène Royal n'arrive même pas à cadrer sa propre équipe (Montebourg avec sa gaffe, Besson avec son désaccord et sa démission), on voit mal comment elle arriverait à cadrer un gouvernement, si elle était élue à la plus haute fonction de l'Etat. En tout cas, on peut légitiment se poser la question si elle est à la hauteur de la fonction présidentielle, ce que je ne crois pas.
Tout montre que la campagne de Ségolène Royal est d'un amateurisme inquiétant alors que la campagne de Nicolas Sarkozy est professionnelle, jugée crédible par les français et est efficace.
Les socialistes essayent, tant bien que mal, de nier l'évidence en affirmant qu'il faut laisser du temps au temps pour que le programme de Ségolène Royal soit compris par les français, que des sondages réalisés à chaud ne veulent rien dire et qu'il faut se méfier des sondages qui n'ont pas la science exacte.
Les socialistes prétend également qu'elle aurait, dans un des sondages réalisés après Villepinte, repris 3 points au premier tour des présidentielles.
Or, les socialistes oublient qu'à la suite du congrès de l'UMP le 14 Janvier et du discours programme de Nicolas Sarkozy, plusieurs sondages ont été réalisés à chaud qui ont montré immédiatement un renversement immédiat de tendance donnant vainqueur le candidat de l'UMP au détriment de la candidate socialiste alors que les sondages réalisés avant le 14 Janvier montraient le contraire.
Les socialistes oublient également que le programme de Nicolas Sarkozy a été immédiatement compris par les français, qu'il a été immédiatement jugé clair, cohérent, sérieux et crédible par les français, que depuis le 14 Janvier plus de 21 sondages non seulement donnent vainqueur Nicolas Sarkozy mais également constatent que le candidat de l'UMP creuse l'écart vis à vis de la candidate socialiste.
Les socialistes oublient aussi que les miltants ont voté Ségolène Royal pour qu'elle soit la candidate du PS car ils estimaient que d'après les sondages, elle était la plus apte à remporter l'élection présidentielle face à Nicolas Sarkozy. Ils utilisent ainsi les sondages quand cela leur arrange mais les rejettent quand les sondages montrent un effondrement progressif de leur candidate.
Les socialistes oublient enfin de dire que le sondage réalisé après le meeting de Villepinte montre que Ségolène Royal a repris certes 3 points mais au détriment des autres candidats de gauche et non pas au détriment de Nicolas Sarkozy qui, de surplus, accroit son avance au premier tour mais aussi au second tour.
Certes, il est vrai qu'il faut faire attention aux sondages, qu'il faut rester prudent quant à leurs résultats.
Certes, il est vrai que la campagne est encore longue puisqu'il reste près de 70 jours avant le premier tour et que des "surprises" peuvent encore se produire. Et c'est la raison pour laquelle Nicolas Sarkozy reste humble et prudent concernant le résultat des échéances, qu'il s'estime même être un challenger n'ayant pas de longuer d'avance vis à vis de ses concurrents.
Mais une évidence s'impose : la dynamique de la campagne est du côté de l'UMP, ce qui fait d'ailleurs enrager tous les anti sarkos, et non pas du côté de la candidate du Parti Socialiste qui a de plus en plus de mal à rebondir dans sa campagne.
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