Selon Dominique Paillé (UMP), à huit semaines du premier tour, les Français ne sont toujours pas en mesure de connaître l’ampleur des réductions de capacité de production de l’énergie nucléaire envisagées par les socialistes et leur candidate.
On se souvient que la candidate du PS avait affirmé sa volonté de réduire de 40% la part de l’électricité d’origine nucléaire pour la ramener à 50% en fermant un certain nombre de centrales, dont celle de Fessenheim était explicitement visée.
Cette position avait été suivie de réactions très vives au sein du PS et chez certains de ses alliés. Jean-Pierre Chevènement évoquait une trahison du « contrat » passé avec le parti socialiste en échange de son ralliement. Le maire socialiste de Cherbourg, Bernard Cazeneuve, préférait renoncer à porter les couleurs du PS aux législatives. Dans le même temps, le député du Nord Christian Bataille jugeait la proposition de Ségolène Royal « sympa, poétique, mais complètement insuffisante » avant de qualifier l’ancien président de Greenpeace et actuel conseiller de Ségolène Royal sur ces questions « d’individu irrationnel et affectif guidé par sa haine du nucléaire. »
Mardi dernier sur Europe 1, le porte-parole de la candidate Arnaud Montebourg semblait soucieux de tempérer les ardeurs anti-nucléaires de la candidate en annonçant le maintien du programme de réacteurs nucléaires de 3e génération (EPR).
N’en déplaise à Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, hier en meeting à Caen, a confirmé sa volonté de démanteler la filière nucléaire Française en annonçant son intention de « remettre à plat » le choix du lancement de l’EPR, recevant dans la foulée les félicitations et les encouragements de Greenpeace.
Le nucléaire civil est un secteur stratégique pour l’industrie de notre pays, son indépendance énergétique et la préservation des équilibres écologiques. A quelques semaines de l’élection présidentielle, cette cacophonie socialiste est inquiétante, tout comme il est inquiétant que la candidate socialiste suive aveuglément la position d’une organisation internationale anti-nucléaire à l’heure de défendre les intérêts de la France.
Commentaires