Nicolas Sarkozy a estimé jeudi soir qu'un éventuel soutien de Jacques Chirac à sa candidature "aurait du poids", tout en critiquant le leader centriste François Bayrou, qui poursuit sa percée dans les sondages.
Interrogé lors de l'émission "A vous de juger" sur France 2 à propos de l'intervention annoncée pour dimanche du président de la République sur la présidentielle, M. Sarkozy a déclaré en avoir parlé avec le chef de l'Etat et "savoir ce qu'il va dire", tout en se refusant à le dévoiler.
"Quelqu'un qui aura été 12 ans président de la République, deux fois Premier ministre, si jamais par extraordinaire il disait que sur l'ensemble des candidats à cette élection, il lui semblait que je serai capable d'assumer cette fonction, ça a un certain poids pour les Français qui s'interrogent", a-t-il estimé.
"Nous avons eu des désaccords, je ne les ai jamais masqués ni cachés. Nous avons eu des affrontements, mais au fond, quand je regarde toute cette vie, peut-être qu'il y a des points communs", a-t-il encore dit.
Il ne fait guère de doute que M. Chirac, 74 ans, ne se lancera pas dans la course à l'Elysée et la principale question reste de savoir s'il apportera son soutien à M. Sarkozy, candidat de sa famille politique mais avec lequel les chiraquiens ont longtemps entretenu des relations difficiles.
Le candidat UMP a par ailleurs attaqué le candidat UDF François Bayrou, qui le talonne désormais, ainsi que sa rivale socialiste Ségolène Royal, dans certains sondages.
François Bayrou, "c'est la stratégie de l'immobilisme. Je pense qu'il faut une stratégie du changement", a affirmé M. Sarkozy, qui a reçu jeudi le soutien très médiatisé de l'ancienne ministre centriste Simone Veil.
"Si ce gouvernement où il y a tout le monde rate, qu'est ce qui reste comme solution pour les Français ? Jean-Marie Le Pen ou Arlette Laguiller?", a-t-il poursuivi, estimant que "dans une démocratie, il faut une majorité et une opposition. A l'arrivée les Français veulent de la clarté, un choix".
M. Sarkozy a également abordé les questions économiques et sociales, répétant les principales propositions de son projet.
Il a notamment estimé qu'il fallait "enfin se servir de l'impôt intelligemment, non comme une punition mais comme un levier pour créer de l'emploi, de la croissance et des richesses".
Il a suggéré, plutôt qu'augmenter le Smic, de "conditionner les allègements de charges des entreprises à leur politique salariale".
"De la même façon, je souhaite que l'impôt sur les sociétés soit plus élevé pour les entreprises qui suppriment des emplois et qui n'investissent pas en France, que pour des entreprise qui créent de l'emploi et investissent en France", a-t-il dit.
pauvre Simone Veil, qu'allait-elle faire dans cette galère ?
Rédigé par : marianne | 09 mars 2007 à 14:41