La dissuasion nucléaire reste un "impératif absolu" pour la protection des intérêts vitaux français, a déclaré Nicolas Sarkozy, qui propose d'étendre cette "garantie" aux voisins européens de la France.
"Pour garantir la protection de nos intérêts vitaux (...) la dissuasion nucléaire reste un impératif absolu à mes yeux", a dit le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, lors d'une conférence de presse consacrée aux dossiers internationaux.
"La dissuasion nucléaire est l'assurance vie de la nation française, c'est la garantie qu'un autre Etat réfléchira plusieurs fois avant de s'en prendre directement ou indirectement à nos intérêts vitaux, sauf à s'exposer à une sanction immédiate hors de proportion avec les avantages recherchés", a expliqué le ministre de l'Intérieur.
"Si je suis élu président de la République, je garantirai de façon inconditionnelle la crédibilité politique, la crédibilité technique de nos systèmes d'armes dans le respect du principe de stricte suffisance des moyens déployés", a-t-il ajouté.
Il a ainsi promis que les programmes de modernisation "qui se révèleront nécessaires" seraient poursuivis, tout en étant soumis, "comme les autres programmes d'armement", à un examen "constant et vigilant" de leur coût par rapport à leur efficacité.
Nicolas Sarkozy a reconnu que, "à première vue", il ne semblait plus exister de véritable menace directe et immédiate pour la survie de la France.
"Mais en raison même du projet européen et de l'union sans cesse plus étroite qu'il construit, la protection de nos intérêts vitaux est désormais intimement liée à la protection des intérêts de sécurité de nos voisins et de nos amis", a-t-il fait valoir.
"Au-delà même de l'amitié entre nos peuples, la continuité géographique entre nos pays rend cette solidarité incontournable", a-t-il ajouté. "La garantie nucléaire doit donc à mon sens être un sujet de discussion pour savoir si elle doit s'étendre au-delà de nos frontières et bénéficier sous des conditions à débattre à nos voisins européens. Nos intérêts vitaux, chacun doit bien le comprendre, ne s'arrêtent pas à la stricte limite hexagonale."
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