Laurent Wauquiez regrette l’interprétation totalement inexacte faite par l’Unsa-Education du projet de réforme de l’enseignement supérieur proposé par Nicolas Sarkozy dans sa réponse à la lettre que la Conférence des Présidents d’Université a adressée aux candidats à l’élection présidentielle.
Contrairement à ce que l’Unsa-Education affirme, le modèle d’autonomie renforcée des universités ne vise aucunement à les faire fonctionner dans une logique d’entreprise. En desserrant le carcan d’une gestion centralisée, il s’agit de leur permettre d’adapter plus librement leurs conditions d’organisation et de fonctionnement aux spécificités de leur environnement local. C’est indispensable si l’on veut qu’elles puissent offrir les meilleures perspectives professionnelles à leurs étudiants et les meilleures conditions de travail à leurs enseignants et à leurs chercheurs.
Dans sa lettre, qui aborde beaucoup d’autres sujets essentiels pour l’avenir de nos universités, comme leur place dans l’effort de recherche, l’amélioration de la vie étudiante ou la réforme de l’orientation, il n’a à aucun moment proposé de remettre en cause le statut des personnels. Il souhaite simplement, sur la base du volontariat, que les établissements qui opteraient pour le statut d’autonomie renforcée puissent disposer de davantage de latitudes en matière de gestion de leurs ressources humaines. Et il a rappelé son attachement à ce que les personnels concernés puissent voir leurs mérites et leurs talents mieux reconnus. La revalorisation des budgets conjuguée à une véritable autonomie procurera les moyens nécessaires à cet effet. Par ailleurs, en rénovant le mode de gouvernance et le cadre de gestion des universités, nous leur donnerons enfin les moyens de bâtir et de mettre en œuvre dans la durée de véritables stratégies d’établissement, à même de les mettre en situation de rivaliser à armes égales avec leurs homologues étrangères.
Le chemin de la modernisation de notre système universitaire, sur lequel notre pays doit impérativement s’engager, passe par les réformes, pas par l’immobilisme. Les défis de la société de la connaissance, le décrochage de nos établissements dans les classements internationaux et les 90 000 jeunes qui quittent chaque année l’enseignement supérieur sans y obtenir de diplôme sont là pour nous le rappeler. L’autonomie des universités est d’ailleurs unanimement réclamée par la conférence des présidents d’université et proposée par d’autres candidats, dont la candidate du PS, même si cette dernière est manifestement dans l’incapacité de quitter le registre de l’incantation pour préciser ses vues en la matière.
Laurent Wauquiez informe qu’il se tient à la disposition de l’Unsa-Education pour débattre de leurs propositions constructives sur ce sujet crucial pour l’avenir de notre pays et de sa jeunesse.
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