Depuis le début de campagne réussi de Nicolas Sarkozy, tous les clignotants sont au vert pour le candidat de l'UMP : 10 sondages d'intentions de vote montrent que le Ministre de l'Intérieur l'emporterait sur la candidate désignée du PS; d'autres sondages qualitatifs montrent que Nicolas Sarkozy est plus crédible et plus sérieux que son adversaire.
Même si ces sondages doivent être analysés avec beaucoup de précaution et qu'l faut tenir compte des marges d'erreur ainsi que des surprises et des retournements de situations, on note une tendance : Nicolas Sarkozy fait une bonne campagne alors que Ségolène Royal, se trouve de plus en plus dans une zone de turbulences, ne convainc pas.
Outre ses bourdes répétées (Québec, Justice chinoise, Indépendance de la Corse, Nombre de sous marins nucléaires, ...), sa mauvaise connaissance des dossiers, son absence de programme, Ségolène Royal décontenance ses partisans qui doutent de plus en plus sur sa crédibilité et sur sa capacité d'être élue à la fonction suprême de l'Etat.
Ainsi, selon une étude BVA - Orange réalisée les 29 et 30 Janvier 2007 et publiée le 31 Janvier 2007, 47% des sympathisants de gauche jugent convaincante la campagne électorale de Ségolène Royal alors que 71% des sympathisants de droite jugent crédible la campagne de Nicolas Sarkozy, 44% des sondés estiment que Nicolas Sarkozy fait une meilleure campagne et seulement 22% pour la candidate socialiste, 48% des français parient sur la victoire de Nicolas Sarkozy et seulement 27% pour celle de Ségolène Royal, 29% des sondés espèrent voir la victoire de Nicolas Sarkozy contre 28% pour Ségolène Royal.
Outre ses chiffres qui montrent une tendance favorable au candidat de l'UMP, ce qui est intéressant dans ces sondages et études, c'est que l'ensemble de la gauche ne recueillerait que 41% des voix, ce qu'admettent d'ailleurs les socialistes qui se trouvent en plein doute.
Le co directeur de campagne de Ségolène Royal, Jean-Louis Bianco reconnait qu'il y a des erreurs dans la campagne de la candidate socialiste ; le président du groupe parlementaire socialiste, Monsieur Ayrault, reconnait qu'il faut des recalages dans la campagne de Ségolène Royal, des députés socialistes se sont réunis cette semaine avec les dirigeants du Parti Socialiste pour leur faire part de leurs doutes et pour demander qu'ils soient associés à cette campagne. Il faut savoir que les députés sont, en quelque sorte, l'une des courroies de transmission entre la base (adhérents, militants, sympathisants et électeurs) et les dirigeants du parti. Quant à Laurent Fabius, celui-ci, sur son site internet, sermonne Ségolène Royal de présenter un vrai programme. Enfin, des adhérents socialistes lancent un appel pour changer de candidat afin d'éviter un désastre.
Bref, cela ne va pas très fort du côté de la rue de Solférino et du boulevard Saint Germain et, si d'une part, cette tendance persiste au cours des semaines qui suivent et d'autre part, le programme de Ségolène Royal qu'elle dévoilera le 11 Février 2007 ne convainc pas, il sera très difficile pour elle de remonter la pente.
Mais il faut garder la tête froide du côté de l'UMP et ne pas tomber dans du triomphalisme. La campagne est encore très longue et très dure. Il faut persévérer dans cette campagne, présenter les projets de Nicolas Sarkozy, être plus proche des français, continuer cette campagne de cette manière, ne pas tomber dans les pièges tendus par les adversaires, élever systématiquement le débât.
La campagne sera rude mais la victoire en sera plus belle.
http://fabius.typepad.com/blog_de_laurent_fabius/2007/01/rien_nest_jou.html
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-862099,0.html
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