Invité de RMC (21/02/07) Jean-Claude Gaudin a estimé que si le discours de François Bayrou « il faut dépasser les clivages, il faut que des hommes et des femmes » même aux « idées opposées puissent gouverner la France » peut séduire, la réalité de nos pratiques institutionnelles est toute autre. En effet, « sous la 5e République, il arrive un moment » « où on est bloc contre bloc; où l’on est dans un camp ou dans un autre ». « Déjà François Bayrou a cru aux vases communicants. Il pensait que quand cela allait mal pour le gouvernement, mal pour l’UMP, il en profiterait » …. « Maintenant il essaie de séduire avec une forme nouvelle de gouvernance, mais qui dans les institutions » qui sont les nôtres « ne peut pas se produire ». Pour le président délégué de l’UMP, « il faudra choisir, et il faudra que (François Bayrou) lui-même choisisse ». Le sénateur-maire de Marseille a toutefois insisté : « François Bayrou n’est pas un ennemi » pour l’UMP mais « un concurrent ». Et de rappeler que dans « les conseils régionaux, les conseils généraux et les mairies » les élus UMP et UDF « gouvernent ensemble depuis un certain nombre d’années », comme d’ailleurs les ministres issus de l’UMP et de l’UDF au sein des différents gouvernements de droite et du centre.
« Fondée sur l'idée d'un non-choix », la campagne de François Bayrou est « une impasse politique » a estimé de son côté François Fillon. « Or, après le 21 avril 2002, ce dont la France a besoin, c'est d'un projet fort servi par une volonté sans faille et une équipe ouverte. (…) Refuser de choisir entre l'assistanat généralisé prôné par la gauche et la politique de vérité défendue par Nicolas Sarkozy est une impasse politique » a-t-il expliqué au cours d’un entretien au journal du Dimanche (19/02/07).
Nicolas Sarkozy, sur RTL (21/02/07), a qualifié de « curieux » le projet de François Bayrou de constituer un gouvernement d'union nationale s'il est élu dans la mesure où « la totalité des parlementaires UDF sont élus avec les voix de la droite et du centre ». Il a par ailleurs défendu un préalable à l’ouverture : avant de « prendre les plus grands talents pour appliquer une politique » les Français doivent « choisir une politique ». Or, François Bayrou « veut prendre un peu de gauche, un peu de droite, un peu de centre », en fait une sorte de « melting pot ». Mais « si ce gouvernement improbable échoue, alors on livre la France aux extrêmes ou à la désespérance. (…) » a-t-il prévenu. « Ouvrir à des personnalités, c'est tout à fait nécessaire. Choisir une alternative claire, c'est tout à fait indispensable » a conclu le candidat de l’UMP
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